Fête de Saint Pierre et Saint Paul
Il nous faut à la fois l’esprit entreprenant de Paul pour aller à la rencontre et proposer un chemin de foi, et il nous faut la fidélité de Pierre pour offrir une conviction qui ne va pas se plier aux modes changeantes de notre société et à ses maîtres à penser. Ils nous sont les 2 indispensables : Paul, le courage de traduire la foi, et Pierre, la fidélité au message originel.
C’est bien cette double exigence que nous célébrons aujourd’hui en la fête de Pierre et Paul, qui sont allés jusqu’à donner leur vie en martyrs pour le Christ et son évangile.
Saint Pierre et Saint Paul sont mentionnés dans la vie de la Bienheureuse Marie-Catherine de Saint-Augustin à quelques reprises, dont une lorsque le 27 juin 1664, Saint Jean de Brébeuf lui ordonna de commencer une neuvaine en l’honneur de ces deux saints à l’approche de la fête qui leur est dédiée:
« Cette neuvaine devait être spécialement pour remercier Dieu des grâces faites à ces Saints[...] J'avais particulièrement en vue saint Pierre, quoi que l'un & l'autre y fut compris. Le jour de la Fête dès le grand matin, je sentis la présence de ces deux grands Saints, lesquels me témoignèrent avoir volonté de me faire du bien. Saint Paul me sembla tout céder à saint Pierre ce jour-là ; quoi que l'un & l'autre fût toujours unis. [...]Étant allée à quatre heures devant le saint Sacrement, il me sembla voir comme une image & une partie de la gloire de saint Pierre. Je vis une grande Fête au Ciel pour ce saint Apôtre. J'admirais comment un pauvre Pécheur avait été élevé à une si éminente gloire; & que tout le Ciel lui rendait honneur. Tous les Anges Gardiens lui déféraient l'honneur du salut de ceux qu'ils avaient en garde. Il me semblait que presque tout ce qui était au Ciel, reconnaissait lui devoir son bonheur. Comme j'étais dans l'admiration des grandeurs de ce Saint, il me sembla qu'il me fit approcher, & me promit place au Ciel, m'assurant que je jouirais à toute éternité du bonheur que je voyais, dont on était comblé dans ce lieu où il faisait sa demeure; & même qu'il ne m'éloignerait pas de lui. Le lendemain j'eus presque la même vue pour saint Paul, lequel me promit que je ne serais jamais séparée de l'amour de Nôtre Seigneur JÉSUS-CHRIST. Ils m'ont promis d'être mes Protecteurs particuliers le reste de ma vie. Ils m'ont fait concevoir une haute idée du bonheur des souffrances, & m'encouragèrent beaucoup. Depuis je m'en suis sentie toute fortifiée [...]» (La Vie de Mère Catherine de Saint-Augustin, Paul Ragueneau, p. 92-93)
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