24 octobre 1646 : Prise d’habit sous le nom de sœur Catherine de Saint-Augustin, à l’âge de 14 ans

24 octobre 1646 : Prise d’habit sous le nom de sœur Catherine de Saint-Augustin, à l’âge de 14 ans

24 octobre 1646 : Prise d’habit sous le nom de sœur Catherine de Saint-Augustin, à l’âge de 14 ans

« Enfin, le 24 octobre 1646, ses vœux furent comblés : elle revêtit l’habit religieux, le cœur surabondant de joie. Son bonheur s’accrut de celui de sa sœur ainée, qui fît profession en même temps. Et, ce qui acheva de la remplir d’allégresse, la grande chrétienne qui l’avait formée à la piété, madame de Launay-Jourdan (sa grand-mère), prenait, elle aussi, le saint habit. Devenue veuve et n’aspirant plus qu’à servir Dieu parfaitement, elle était venue rejoindre l’enfant des prédilections divines, sa petite-fille bien-aimée. Agenouillées l’une à côté de l’autre dans le sanctuaire de l’Hôtel-Dieu de Bayeux, elles confondirent leur voix et leur cœur dans un même esprit de sacrifice, dans une même oblation : l’une, de ses cheveux blancs déjà couronnés par d’insignes mérites; l’autre, des prémices incomparables de sa virginale et brillante jeunesse. Mademoiselle de Longpré s’appellera désormais en religion Catherine de Saint-Augustin.

L’objet du noviciat religieux est de se pénétrer de l’esprit de l’Institut qu’on a embrassé et d’entrer dans la voie qui conduit à la perfection demandée de ses membres. Pour cela on exerce les novices à la pratique des vœux et des règles et aux vertus conformes à leur vocation. Notre jeune novice s’adonne avec ferveur à sa formation religieuse. Elle se considère déjà comme une épouse de Jésus-Christ à qui elle a donné tout son cœur, tous ses désirs, tous ses amours. Les épreuves, loin d’ébranler son courage, ne font que tremper sa volonté et la confirmer dans sa vocation. Elle dit à sa Maîtresse des novices : ‘Faites-moi tout ce que vous voudrez, vous ne m’ôterez point l’habit et je ne sortirai point d’ici si ce n’est pour aller en Canada’. » (Extrait de Vie de Marie-Catherine de Saint-Augustin, Une fleur mystique en Nouvelle-France, L. Hudon, S.J. p.21-22)

 

Afin d’approfondir toujours plus sa vie intérieure et spirituelle, malgré les occupations constantes envers le prochain que demande la vocation d’Hospitalière, elle s’applique à se familiariser avec deux pratiques très recommandées par les maîtres de la vie spirituelle.

La première consiste en de fréquentes aspirations et oraisons spontanées envers le Cœur de Jésus, tel des flèches d’amour lancées vers le ciel. « Mon Jésus, mon tout, mon amour! disait-elle cent fois le jour, vous êtes toute ma joie, toute mon espérance et tout mon bien. »

La deuxième est pour ainsi dire ‘l’imitation de la Sainte Vierge’. Elle la prend comme modèle et s’efforce de reproduire en elle les traits de sa divine mère. Dans toutes ses paroles, ses actions et même ses pensées, elle tâche de s’imprégner des sentiments de sa Reine et Mère bien-aimée en des circonstances semblables.

De telles pratiques, fortes simples et accessible à tous, mais d’une puissante force pour avancer sur le chemin de la sanctification, avaient de quoi la propulser rapidement vers la vie d’union avec Dieu.

Quant à nous, près de 4 siècles plus tard, nous pourrions avoir tendance à penser que la sainteté n’est pas pour nous, qu’elle ne nous est pas accessible ou que nous sommes trop petits et misérables. Mais la sainteté est pour tous et tous les moyens d’y arriver sont à notre disposition. Elle doit être le but de toute vie, tel un perpétuel mouvement de réforme intérieure vers le bon, le beau, le bien. Une redirection constante de notre âme vers l’amour et vers la lumière, car Dieu est Amour, Dieu est Lumière.


Voir toutes les nouvelles